jeudi 29 novembre 2012

Chez Bertrand et Djoura en Guadeloupe

Une petite visite chez Bertrand, Djoura, Antonin et Katell en Guadeloupe. Ils ont trouvé une maison superbe perdue dans la végétation luxuriante à la Anse de la barque en Grande Terre. Avec bien sûr piscine incorporée quoique la mer soit à 5 mn. C'est d'ailleurs un spot pour le surf et les derniers jours de notre séjour je contemplais ces fous qui attendent la vague pour se lancer vers le fond de la baie. Certainement magnifique !
Orientation de la maison : plein sud (droit sur l'île de Dominique et plus loin Cayenne).

La maison à l'Anse de la barque







Comme vous pouvez le constater, tout se passe sur la véranda (le deck comme l'appelle Djoura). Il n'y a même pas de table à l'intérieur ! De toute façon cette maison n'a pas de fenêtres (absolument inutiles !), seulement des volets.
Le petit déjeuner au soleil levant, face à la mer, est absolument délicieux.


Le salon prolonge la salle à manger, toujours sur le "deck". Une agréable endroit pour siroter le pastis citronné ! En fait de pastis, il s'agit de jus de citron avec de l'eau fraîche. Les citrons sont directement ramassés sous le citronnier qui pousse dans le jardin.


Sur cette photo on voit l'entrée de l'Anse à la barque. La mer semble calme, mais parfois le vent souffle et cela devient alors un spot de surf réputé quand les vagues se forment bien. J'ai pu observé la patience des surfeurs qui attendent dans l'eau avec la planche pendant parfois longtemps la vague qui les fera s'envoler !



Comme d'habitude on ne peut pas se passer de piscine. Il faut dire que dans ce pays, on a envie de prendre un bain toutes les heures !  On peut oublier les chandails, ça ne sert à rien !





Il serait dommage d'oublier les poules. Bertrand a acheté 6 poussins qui sont devenus de belles poules et qu'il soigne amoureusement. D'ailleurs les poules le suivent partout dans le jardin (mais elles n'ont quand même pas droit au "deck" !).


Ces dernières photos sur un coin de la terrasse, ce sont les photo souvenir avant le retour en France (et les chandails...).





Au revoir Guadeloupe...



Chutes du Moreau

Bon, rien que la maison mérite le détour mais nous avons quand même essayé de visiter le pays.
Première balade : les Chutes du Moreau. Voilà ce que dit le guide :
La randonnée des chutes de Moreau, située sur la commune Goyave, est très agréable par temps sec. Elle permet de découvrir une belle rivière qui serpente dans une très belle forêt dense et humide et d'admirer quelques unes des plus belles cascades de Guadeloupe. La deuxième partie de la randonnée est située dans le Parc National de Guadeloupe.
En fait c'est l'enfer ! La forêt vierge, primitive, est humide à souhait. On marche sur un chemin plein de racines glissantes et quand il n'y a pas de racines, on enfonce jusqu'à la cheville dans la terre ! Sans compter qu'il faut traverser la rivière plusieurs fois. Mais l'eau est délicieusement bonne ! La technique ce sont de vieux baskets et des chaussettes (tout le monde adopte cela). Mais c'est vite plein d'eau et de boue...



La variété des espèces dans cette forêt est incroyable. On entend toutes sortes de chants d'animaux.



Les traversées de la rivière sont parfois agrémentées de petites glissades sympathiques pour se rincer un peu de la boue accumulée et se rafraîchir !








A cet endroit, j'ai dit non ! J'en avais marre de ces glissades, d'autant que je n'avais que des sandales aux pieds. Il restait 20mn (sur deux heures) pour arriver à la fameuse cascade, mais j'ai préféré redescendre doucement. Les autres, ce sont des membres du club bien sûr. Le club des pilotes d'Air France. C'est une vrai mafia et ils se retrouvent soit pour crapahuter dans ces forêts, soit pour faire du kitesurf (Bertrand est en train de devenir un expert), soit du surf simple, soit de la planche à voile, soit même de l'entraînement à la voltige avec des maquettes d'avion !


Pointe des Châteaux

Une autre balade plus familiale nous a conduit à la Pointe des Châteaux (au NE de Grande Terre)



Sur cette photo on distingue Basse Terre au loin dans les nuages. Ces noms sont bizarres : Grande Terre c'est tout plat et plutôt sec (tout est relatif) alors que Basse Terre c'est la montagne dont la Soufrière. Sur Basse Terre on ne vit que sur le pourtour, l'intérieur ce n'est que la forêt primitive à part l'ancien volcan qui s'élève à 1200m. D'ailleurs c'est un parc protégé comme le Mercantour. On dit que la montagne de Basse Terre est le réservoir à eau de la Guadeloupe !
Sur Grande Terre, on habite partout, vraiment partout. Il y a des maisons le long de chaque route. Parfois on peut repérer un ancien moulin à vent qui servait à écraser les tiges de cannes à sucre (avec des énormes roues dentées). Aujourd'hui il ne reste qu'une grande usine moderne qu'on longe en accompagnant en voiture les enfants à l'école du Moule.



Route de la Traversée

Une autre balade intéressante consiste à suivre la route de la Traversée toujours à Basse Terre. C'est la seule route qui traverse l'île d'un côté à l'autre à travers la forêt vierge.  Bien sûr c'est assez touristique comme la cascade aux Écrevisses où un platelage permet d'éviter les racines glissantes et la boue.


Sur cette route on s'arrête plus loin à la maison de la forêt d'où partent plusieurs chemins de longueurs différentes qui permettent de plonger dans la forêt vierge mais sans trop de difficultés analogues à celles rencontrées lors de la balade aux Chutes Moreau.

Il y même des ponts suspendus pour traverser la rivière.


Au col des Mamelles, on a une vue sur la forêt impénétrable qui recouvre toute la montagne de Basse Terre. Le château d'eau de la Guadeloupe !

Après la traversée de la forêt, il faut bien sûr trouver une plage déserte pour se rafraîchir. ce sera la plage de Cluny tout à fait au nord de Basse Terre. De beaux rouleaux se déversent sur la plage dont je profite avec plaisir en plongeant dedans, mais au grand dam de Monique qui s'imagine roulée sens dessus dessous.









Porte de l'enfer

Il y a en fait deux Portes de l'Enfer à Grande Terre. Nous ne visiterons que la première, proche du Moule. Moule est un petit port où se situe l'école des enfants. C'est un école privée (un peu catholique avec des célébrations obligatoires le dimanche...) dans laquelle l'uniforme est obligatoire comme vous pouvez le constater. Les enfants se sont bien acclimatés. Pourtant sur la photo de classe, ils sont pratiquement les seuls vraiment blancs !


Les Portes de l'Enfer de Moule sont rugissantes. Les grandes vagues se fracassent sur les rochers et le spectacle est impressionnant.






La plage de Bois Jolan

La balade part de l'Anse du Belley en passant par Bois Jolan jusqu'à l'Anse Gros Sable. L'Anse du Belley est un spot pour le kitesurf. Ce jour là il y avait du vent et je me demande encore comment tous ces kitesurfers ne s'emmêlaient pas leurs voiles !
Le chemin suit le bord de mer mais ce qui est intéressant est la traversée d'une petite mangrove qui se remplit à marée haute. Un platelage permet de circuler au sec et d'admirer les Palétuviers rouges, repérables avec leurs racines échasses. On voit plein de trous de crabes dans le sable, des crabes asymétriques avec une grosse pince et une toute petite.
Après la mangrove on arrive à la magnifique plage de Bois Jolan parsemée de cocotiers. La barrière de corail nous protège des grandes vagues de l'Atlantique qui se déversent dans de grands rouleaux et le bain est délicieux, tout comme le pique nique à l'ombre de je ne sais pas quoi. C'est sûr, ça n'a rien à voir avec la foule de la plage de Cannes !







Le plus dur, c'est le retour. Quand on passe d'un beau ciel bleu avec 30° à l'ombre au ciel parisien tout gris avec un petit 5° après 8h d'avion dans la bétaillère comme on l'appelle, c'est quelque chose ! Ces avions sont toujours pleins et il y a des tas de GPs. On a beau se lister sur la classe intermédiaire, on se retrouve toujours en éco !
Le meilleur souvenir restera je crois le petit déjeuner au soleil levant sur la véranda de la maison de Bartrand ! Rien que cela vaut l'ennui du vol !
J'ai oublié les nuits aussi. Plutôt que de dormir dans la chambre, j'avais pris l'habitude de dormir sur un lit installé dehors, sur le deck. Un régal ! Les grenouilles dans ce pays n'ont rien à voir avec celles de Valbonne, ici elles font un chant beaucoup plus aigu et presque assourdissant. Mais derrière ce chant on entend les rouleaux de vagues qui se brisent dans l'Anse de la Barque. Extra. J'aurais dû enregistrer la nuit !